« Nous voulons un bâtonnat économe et solidaire et non un Bâtonnat d’apparat » Gazette du Palais du 6 juin 2023
-1) La collaboration libérale connaît actuellement une crise. Quelles mesures préconisez-vous pour y remédier au sein du barreau de Paris ?
FC : A titre préalable, nous voulons rappeler que nous sommes une candidature de rupture avec les précédents Bâtonnats.
Les confrères n’ont plus confiance dans l’institution ordinale, accaparée par des ordinaux issus majoritairement d’un syndicat financé par l’ordre. Cette consanguinité des élites ordinales est incompatible avec un ordre impartial.
J’ai été un élu MAC (Manifeste des avocats collaborateurs) au conseil de l’ordre de Paris (mandat de 2019 à 2021). J’ai toujours milité pour la transparence et l’impartialité de l’ordre. Je veux poursuivre mon engagement.
CM : A 38 ans, je suis la benjamine des candidates au vice-Bâtonnat.
Je m’investirai sur les problématiques des avocates et avocats collaborateurs, la parentalité des avocats et pour le développement entrepreneurial des cabinets.
FC : Il y a un attrait très fort pour la profession d’avocats.
J’ai plusieurs étudiants en stage dans mon cabinet d’avocats.
J’ai vu l’énorme investissement de la nouvelle génération et leur désir sans faille de devenir avocat. Nous nous en réjouissons !
D’ailleurs, je suis contre la réforme qui vise à imposer un Master 2 pour passer le CRFPA.
CM : En mai 2023, il y a 13 633 avocats collaborateurs dont 8 780 femmes (66%) et 4 883 hommes (33%) qui représentent 40% du Barreau de Paris et qui sont l’avenir de notre profession.
Il y a une demande de télétravail chez les digital natives avocats qu’il faut accompagner.
L’ordre des avocats doit être innovant.
Nous voulons imposer le télétravail dans les cabinets d’avocats à Paris.
Nous sommes le seul binôme parmi les 6 candidats au Bâtonnat 2024 à vouloir imposer le télétravail.
Nous voulons aller vite et fort.
FC : Si nous sommes élus, à compter du 1er mars 2024, les avocates et avocats collaborateurs et élèves avocats bénéficieront de 22 jours de télétravail (soit 2 jours par mois), via une modification de l’article 14 du RIBP.
Ceci permettra une meilleur Qualité de Vie au Travail des avocats collaborateurs, une meilleure productivité pour les cabinets et participera à la sobriété énergétique.
Comme je viens de le rappeler 66% des avocats collaborateurs sont des femmes.
Or, les femmes avocates ont une charge mentale beaucoup plus importantes que les hommes avocats.
Elles doivent s’occuper des enfants, de la préparation des repas, des courses, ce que ne font pas assez les hommes. Ce n’est d’ailleurs pas acceptable.
Nous avons mis en place le télétravail dans notre cabinet et cela marche très bien.
FC : Par ailleurs, des avocates sont en risque en matière de harcèlement sexuel.
Le Bâtonnier de Paris doit prendre des mesures fortes.
Que des confrères imposent un pantalon en cuir pour aller en prison à des avocates collaboratrices n’est pas acceptable.
Ils violent leur serment et nos règles déontologiques.
Certains confrères, parce qu’ils ont une certaine notoriété ou qu’ils gagnent très bien leur vie, ne respectent plus notre déontologie.
Il faut que cela cesse !
CM : Dès le 1er janvier 2024, nous voulons un plan d’urgence contre les violences sexistes et sexuelles et le harcèlement au sein des cabinets.
Le Bâtonnier, la vice-Bâtonnière et les 42 MCO se rendront, une fois par mois, chacun dans un cabinet différent, pour sensibiliser les confrères à la lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles et le harcèlement moral.
Cette mesure serait très forte.
Elle montrerait tant aux cabinets d’avocats qu’aux avocats collaborateurs la position intransigeante du bâtonnier de Paris concernant les Harcèlements sexuel et moral.
L’ordre doit créer, au 1er janvier 2024, un compte Instagram Comhadis pour faciliter les saisines.
FC : Le minimal ordinal doit passer à 4 100 euros (actuellement 3 300 euros), sauf demande motivée du cabinet, qui sera appréciée par le rapporteur.
CM : L’ordre organisera un référendum, mi-2024, sur la mise en place d’une assurance perte de collaboration généralisée et payée par l’ordre.
Les indemnités de stage des élèves avocats de l’EFB seront augmentées pour leur permettre de vivre dignement.
FC : Le contrat de collaboration libéral devra prévoir, à compter du 1er mars 2024, une prime annuelle si le cabinet est profitable (modification du RIBP).
L’ordre doit aussi favoriser la diversité des avocats et notamment l’intégration des consœurs et confrères issues de milieux défavorisés et /ou de minorités ethniques ou sexuelles LGBT.
Pour lire l'intégralité de l'article de la gazette du Palais, cliquez sur le pdf-dessous
Commentaires
Rédigez votre commentaire :
Les réactions des internautes
<% comment.content %>
<% subcomment.content %>